Analyse boursière : la résilience de la croissance de l’emploi bientôt mise à l’épreuve aux Etats-Unis
(ABM FN) Si l’économie américaine a créé 151.000 emplois en février, l’impact du “DOGE” se fait de plus en plus sentir dans l’économie, avec un risque de nouvelle faiblesse dans les mois à venir, anticipe ING.
Selon James Knightley, économiste chez ING, si le rapport publié ce vendredi s’est avéré légèrement inférieur aux attentes, le marché du travail reste globalement en bonne santé et montre qu’il n’y a pas de besoin urgent d’un soutien supplémentaire de la part de la FED par le biais de réductions des taux.
La résistance du marché du travail devrait toutefois être mise à l’épreuve dans les mois à venir, sachant que l’impact des réductions du gouvernement fédéral mises en œuvre par le Department of Government Efficiency (DOGE) d’Elon Musk se fait de plus en plus sentir sur l’économie.
En outre, l’expert d’ING s’inquiète du type d’emplois créés dans l’économie. Depuis janvier 2023, seuls 13 pour cent des emplois ont été créés en dehors des secteurs de l’hôtellerie et du tourisme, de l’administration publique, de l’enseignement privé et des soins de santé.
“Or, ces secteurs ont tendance à être moins bien rémunérés, moins sûrs et davantage à temps partiel”, note James Knightley, qui préférerait voir davantage d’emplois créés dans le secteur de la tech, la construction, l’industrie manufacturière, les services aux entreprises, le transport et la logistique, ou “des secteurs généralement associés à une économie forte et dynamique”.
À mesure que les effets de la loi DOGE se préciseront, le nombre d’emplois au sein du gouvernement fédéral diminuera, avec comme risque majeur que les entrepreneurs du secteur privé travaillant pour le gouvernement fédéral subissent des coupes bien plus importantes.
Et comme les droits de douane à l’importation sont également susceptibles d’entraîner des hausses de prix, ce qui exercera une pression sur le pouvoir d’achat, une nouvelle baisse des taux de la Fed devrait attendre le troisième trimestre, estime Knightley, qui pense que la décision sur les taux qui sera annoncé plus tard dans le mois constituera un “non-événement”.
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